Abba, on s’en souvient surtout parce que c’était la grosse te-hon d’écouter ça, maintenant tout le monde s’en fout, vu le nombre de merdes successives qui nous sont tombés sur la gueule, c’est devenu presque original et subversif d’être fan du double mixte suédois. Car oui, on peut aimer écouter un p’tit Abba de temps en temps. Un petit single indémodable qui nous rappellera nos vacances sur la côte d’azur chez tata Martine.
Alors que pourtant, ils viennent d’un pays glacial : la Suède, patrie de tous les hippies de l’époque qui prônaient l’amour libre et les bienfaits du steak de tofu aux herbes magiques, à savoir un des endroits à faire absolument lors de son baba tour juste après l’île de Wright et juste avant Goa. Et au milieu de tous ces hippies, il y avait deux couples, propres sur eux mais quand même hippies, qui avaient décidé de se démarquer. Et comme la quasi-totalité de leurs congénères à cheveux longs, ils montèrent un groupe. Ils avaient déjà connu une gloire relative, et ça sentait bon le coup fourré commercial, mais on ne leur en tiendra pas rigueur. Le groupe sort un album inoffensif en 72. Tout explose en 74 avec Waterloo qui gagne à l’eurovision !! (« Sweden, twelve points ») Et devient numéro 1 en Europe dans la foulée. Et c’est encore pire en 76, quand ils sortent « Dancing Queen » en pleine vague Disco. Ils se font tellement de brouzoufs qu’ils sont obligés d’investir dans n’importe quoi (des chaînes d’assemblages, des salles de cinémas, une compagnie pétrolière...) pour échapper au fisc, assez hard à l’époque en Suède. En 78, le groupe conquiert enfin les States avec leur film : « Abba - The Movie » qui fera lui aussi une sacrée montagne de pognon. Mais c’est le drame Agnetha, qui ne supporte pas le succès et l’avion (hahahaha), divorce de Björn, c’est le début du déclin du groupe. Ils se disputent souvent, dévastent des chambres d’hôtels (genre en laissant leurs fringues sur le dossier d’une chaise !!! Ces oufs !) Les deux autres divorcent à leur tour en 81. C’est la cata. Le groupe fait sa dernière apparition télé le 11 décembre 1982.
D’accord il est surtout question d’argent et de coup médiatique dans cette histoire. Mais les types d’Abba ont quand même écrit deux ou trois chansons bien foutues, de la pure pop millimétrée à voix cristalline, qui te colle à la peau pendant des jours et des jours : « Gimme ! Gimme ! Gimme ! » et son intro à la flûte de synthétiseur que Madonna himself a piqué sans vergogne. « Mamma Mia » qui est idéale pour danser sur un trottoir et shooter dans les pigeons. Personnellement, je rêve d’emballer une fille sur « Dancing Queen ». « Fernando » ou la ballade péruvienne, et « Waterloo » et « S.O.S. »... Mais c’était aussi un look inégalable, un code visuel novateur avec des vidéo-clips modernes, une éthique, une vie saine et des millions de fans all over the world.
Ceux qui écoutent encore Abba, levez la main.
A.B.B.A.
Agnetha Fälkstog
Benny Andersson
Björn Ulvaeus
Anni-Frid Lyngstad (Frida)
Clips :
Mamma Mia
http://www.youtube.com/watch?v=f4OB25-r8Ls
Fernando
http://www.youtube.com/watch?v=4ohr4P8E_io
Gimme ! Gimme ! Gimme !
http://www.youtube.com/watch?v=i_SSlHNwykU
Gimme ! Gimme ! Gimme ! (deuxième version)
http://www.youtube.com/watch?v=i7mbs1xgjM8
Dancing Queen
http://www.youtube.com/watch?v=M1rYUzUCgGY
Waterloo (le fabuleux passage à l’Eurovison)
http://www.youtube.com/watch?v=KXXRPhaNJC0
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