mercredi 28 février 2007

[Rock] The Noisettes

Déjà, quand on voit le nom du groupe, on se dit « ça c’est un groupe qui va plaire à Chipmunk ». D’abord on apprend que le nom vient de « noise » et non pas du fruit sec, puis on écoute la PREMIÈRE chanson qui s’intitule « Don’t give up » et là...

Une basse bien ronde, un rythme funky, des solos pas dégueu parce que court, du rock garage basique mais néanmoins efficace mais surtout une voix, la voix de Shingai Shoniwa qui en plus de tâter de la basse, chante comme une déesse, une folle déesse bien sur. Cris hystériques, voix rauque puis susurrements de miel (qui fait parfois penser à Skye de Morcheeba, mais surtout à la Grande Billie Holiday), elle passe du tout au tout. Certes musicalement ce n’est pas révolutionnaire, mais est-ce qu’on demande à tous les groupes de rock de l’être. Et ils ont tout ce qu’il faut : le rythme, l’attitude, le style, le sens de la mélodie, des chansons de trois minutes trente, des influences pas dégueu, très axées 70’s (à peu près les même influences que Jack White)...

Après avoir sorti une poignée de singles en 2006, ils ont sortis leur premier album « What’s The Time, Mr Wolf ? » début 2007, et ont enchaîné directement avec une tournée américaine avec TV On The Radio (qui savent décidément bien s’entourer après Subtle et les Blood Brothers). Ce groupe est anglais, mais ne ressemble en aucun cas aux freluquets d’Artic Monkeys, il y a des hommes des vrais derrière les instruments et un vraie femme derrière le micro.

Donc le disque est bon, rien d’inégal, pas exceptionnel dans l’ensemble non plus mais trois ou quatre chansons qui font bouger des cheveux comme un petit fou. D’abord il y a « Don’t Give Up » de loin la meilleure, la plus rageuse, la plus funky celle où la vois de Shingai part dans tous les sens, puis « Sister Rosetta » qui nous fait bouger le cul cette fois-ci pour rentrer dans un twist endiablé, « Nothing To Dread » avec son « hahaha » en crescendo qui ne laisseront pas un fan des Beach Boys ou d’Elvis indifférent et sa fin garage à souhait, et enfin « Hierarchy » ballade de fin de sept minutes qui se termine en bœuf entre potes. Mais de manière général, tout le monde trouvera son compte dans chaque chanson à la faveur d’un refrain, d’un riff, d’une fin de chanson inattendue (« Cannot Even »)

Un bon groupe qui apporte une alternative (féminine) à la morosité anglaise de Bloc Party, pourtant comparables en qualité, et en énergie.

http://www.thenoisettes.com/img/gallery/7_58_noisettes%20gerald%20pix%20nov%2005%20003.jpg

Live :

Ils seront en concert le 24 mars à Paris et encore le 10 mai pour les 20 ans des Inrocks.

My Space :

http://www.myspace.com/noisettesuk

Site officiel :

http://www.thenoisettes.com

Comme trop de clip tue le clip, je vous file que celui de “Don’t Give Up

http://www.youtube.com/watch?v=C91iV8gQb1U

Et la même en live, en acoustique et l’on savoure encore plus sa voix.

http://www.youtube.com/watch?v=Al3MlSaqEck

[Vocal] Dokaka

Ce beatboxer japonais est un fou, un débile profond qui s’amuse à reprendre des classiques du rock ou de l’heavy metal à la bouche (« Since I’ve Been Loving You » de Led Zep ou « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana, oui je sais c’est monstrueux, il a osé massacrer ça) Mais il fait ça avec humour, il ne chante pas les paroles, il les « meumeume » (comme l’âne dans Shrek), il les chante en yaourt et il fait tous les instruments !

Le MySpace est exceptionnellement moche mais avec des reprises de Cannibal Corpse et Slayer assez époustouflantes et des vidéos de lui en train d’enregistrer en train de gesticuler comme un couillon avec une guitare ou une batterie imaginaire. Et surtout d’ajouter au fur et à mesure avec son sampler des nappes sonores pour arriver à un ensemble sonore cohérent alors que le départ ressembler plus à des borborygmes inaudibles. Son site officiel est encore plus moche, mais contient quelques chansons métal non disponible sur le myspace.

Un conseil néanmoins, il ne faut en aucun cas avoir mal à la tête quand on décide d’écouter Dokaka et il fat éviter l’abus. C’est fun, rigolo et extrêmement balèze, mais ça devient très vite énervant d’écouter un japonais hystérique.

Une seule personne a eu l’idée d’utiliser Dokaka comme un instrument, ce qui était la meilleure des choses qui pouvait lui arriver, c’est Björk qui l’avait engagé pour Medulla. On avait pu voir ce qu’il donnait en compagnie de Patton et Rhazel qui sont eux aussi deux ovnis vocaux incroyables, surtout sur le monumental « Triumph Of A Heart » et son clip où l’on voit Dokaka et toute la populace d’un pub faire les cons pour créer une chorale inclassable.

Liens :

http://www.myspace.com/electricdokaka

www.dokaka.com

Clip de « Triumph Of A Heart »

http://www.youtube.com/watch?v=ReHaLl3a8rU

samedi 24 février 2007

Communiqué du Comité pour l’Extermination Systématique des Pipettes (d’une mort lente et douloureuse)

Chers amis,

Avez-vous remarqué comment, sans crier gare, une nouvelle espèce a envahi nos cités ? A l’instar du pigeon, celles-ci pullulent dans les rues, roucoulent dans les parcs, la seule différence notoire étant que ces dernières, heureusement, ne chient pas sur les monuments. Vous les avez déjà vues. Peut-être en êtes-vous une. Ce sont les Pipettes. Pas le groupe de rock'n'roll inoffensif et chiant, mais les filles qui s’habillent comme le groupe : Jean slim, vêtements à pois, à rayures, bichromie noire et blanche, peau blanche, maquillage sixties, serre-tête, veste noire avec badges, ballerines, converses, et la sempiternelle frange. Toutes fringuées pareil, avec une ou deux différences infimes suivant les moyens. Des filles qui, il y a six mois, mettaient des joggings Adidas pour sortir, des filles qui s’habillaient comme Mariah Carey prétendent aujourd’hui représenter le rock et le bon goût. Ce que nous blâmons, ce n’est pas un éternel come-back des sixties dans la mode. Ce que nous blâmons c’est le manque d’originalité de ces jeunes filles qui se jettent corps et âme (et porte-monnaie) dans ce mouvement. En oubliant la chose la plus importante de tout phénomène de mode : l’ironie. L’autodérision. Car oui. En plus, elles ne perçoivent même pas le ridicule de la démarche. Quelques-unes, si, sans doute et agissent donc en conséquence ("Trop l0l, t’as mélangé pois et rayures, c’te rebelle"), mais celles-ci sont noyées dans la masse.

Et en plus du fait que ces gamines seraient parfaitement imbaisables (16 ans d’âge moyen, ça aide pas), elles sont perverties par des gourous à peine plus vieux qu’elles. Certainement pas mieux fringués, les petits minets à guitare. Le petit minet à guitare est le pendant masculin de la Pipette. Il ressemble à Louis Garrel, il est romantique, il s’habille aussi comme dans un film de Truffaut : Jeans slim aussi, veste, polo rayé, converse, espadrilles, cheveux mi-longs en bataille, imberbe jusqu’au bout du torse et un air faussement fragile et réfléchi, alors qu’eux aussi en vrais petits cons écoutaient Eminem à la rentrée 2005. Mais voilà. Le minet à guitare a découvert le rock il y a deux ou trois ans (quatre pour les précurseurs) avec les Strokes et le renouveau des groupes en « The », et a décidé de fonder un groupe de rock avec Alexandre, Pierre-Germain et Loïc, dans la cave de Papa et Maman, dans le XVIème. Et ils l’ont fait, c’est d’ailleurs la première fois qu’ils tenaient une décision, Papa et Maman sont fiers, ils auraient préféré qu’ils réussissent leurs bacs littéraires, mais rien ne passe au-dessus de la musique.

Donc je propose, dès maintenant, de commencer l’extermination systématique et calculée des pipettes, si possible par asphyxie ou par violents coups d’extincteurs, ou pire en leur faisant boire de l’huile de vidange en prenant bien soin de tâcher l’uniforme, sinon il serait réutilisable par un autre membre du troupeau. Je paierai, en vrai pognon, pas en crédits, quiconque me rapportera des têtes de pipettes et de minets à guitare. Je propose d’engager de sérieux tueurs à gages pour commencer l’épuration. Pour le montrer que le rock, ça se fait plus avec un serre-tête dans les cheveux depuis belle lurette, pour que la diversité vestimentaire reprenne ses droits sur nos lycéens de collèges friqués et pour qu’on puisse à nouveau se moquer de nos amis les gothiques...

Mais surtout, je propose de kidnapper Pete Doherty, le véritable responsable de cette invasion. De le kidnapper, et de le désintoxiquer à l’ancienne, de lui couper les cheveux, de le fringuer de façon banale, de lui faire bouffer du Mcdo tous les jours, pour qu’il devienne moche et obèse comme un informaticien spécialisé dans les logiciels de compta et lui faire chanter une nouvelle version de My Way en duo avec Elton John, à l’anniversaire de la reine. Et le tour sera joué ! On aura économisé dix ans, et sauvé de nombreuses vies. Et le prochain qui se repointe avec un look à la con de ce genre, headshot sans sommation.

Merci de votre attention.

mardi 20 février 2007

C'est pas politique, c'est personnel

D'abord elles détournent les autres filles du droit chemin. Ensuite, elles renient la Bible (et ça c'est pas bien pour le salut de l'âme) Elles ont des boîtes rien qu'à elles, où on peut même pas rentrer, nous, les gens biens (c'est sectaire, ce communautarisme) Elles ont même une série télé rien que pour elle.

Puis elles me piquent de la bouffe dans le frigo, elles font du bruit quand elles rentrent bourrées à l'appart... Toutes leurs copines sont aussi lesbiennes donc elles servent à rien en soirée. Elles sont plus alcooliques que moi, plus viriles aussi parfois, et elles me piquent mes copines ! Et en plus, elles s'affichent sans honte de vivre dans le péché, à la vue de tous, dans ce bar.

Je hais les lesbiennes parce que quand je sors dans un bar, je suis le héros de tous les puceaux présents et qui sont persuadés que j'habite en permanence avec quatre beautés en train de se galocher à moitié nues au milieu du salon... Quel bande de cons.

Et puis elles sont plus intelligentes que les mecs, et qu'un grand nombre d'hétéros, et ça c'est blasant, parce que t'as aucune chance de te les faire.


Et au rythme où ça va, je vais me finir par en devenir une...

Mr. Shuffle III

Le lac sur lequel je me suis penché, il y a de ça des lunes, par dessus l'épaule du géant, avait des reflets rouges et violets, un peu comme le foie d'un alcoolique sortant du bistrot d'en face. Je le regarde traverser la rue, telle un héros de la grèce antique, bravant les voitures, les poussettes, les excroissances du trottoir pareilles aux boursuflures que l'on trouvaient sur le dessus de le tourte de grand-mère, le jour de la grande fête de famille, au chateau, l'été. Anne-Claire avait un ruban dans les cheveux, et une jolie robe bleu ciel. Nous jouions autour de la fontaine au fond du parc, près du saule pleureur. Nous avions huit ans. Depuis Saddam s'est fait pendre à l'Aid El Kebir et on peut trouver des vidéos sur le net qui montre la pendaison dans son intégralité. La télé va finir par disparaître sous le poids des sites comme youtube, nous ne privilégierons plus que les programmes courts, plus personne ne regardera de films en entier, les albums de musique ne seront plus que de compilation de titres sortis sur internet. La culture se barre en couilles, mais en attendant je reprendrai bien un peu de potage.

Mr. Shuffle II

Et à la demande générale...(si si je vous jure.)

- Le problème, mon petit, c'est quand on over-floode le détracteur de zygote on se retrouve avec un spectre sur les homoplates.
- Oui, mais il suffirait de préempter les shlack-boums pour que le fleuve puisent sauter la haie du voisin.
- Non, car le fou placé en attaque empeche tout déplacement transversal.
- Putain, ça gratte.
- Je te le fais pas dire.
*mange un poteau électrique*

Et ça n'en finit pas...

Mr. Shuffle

Ce soir, j'ai décidé de croire en l'espèce humaine un matin de pluie où j'allais chercher des allemands qui se prenait pour des octaves au dessus du Kilimangaro, puis Hans se tourna vers moi et dit : Te quiero, mi amorrr. Ce fut l'anthème de ce précipice car enfin Miloon* avait annulé sa carte bancaire à Lima car le pape avait décidé de faire du jet ski pour rendre le monde plus rock n bass.

Et ça n'en finit pas...

[News] Velvet Underground. 4-25-66 Att N. Dolph.

C'est le nom de la copie de travail du premier album du Velvet Underground avec Nico, vendu le 8 décembre pour la modique somme de 155 000 dollars sur eBay, devenant ainsi l'album le plus cher de l'histoire du rock. Le précédent était celui des Quarrymen (le premier nom de groupe des quatres Beatles) qui avait couté "seulement" 78 000 livres sterling.

C'est un canadien nommé Warren Hill, qui a fait l'affaire du siècle en achetant cet album 75 cents dans une brocante. Un album qui s'avère être plus qu'une copie de travail mais la première ébauche de l'album tel que le voulait vraiment Andy Warhol, alors seul producteur du groupe. Il n'y a pas Sunday Morning, le mixage est différent, l'ordre des chansons aussi. Cette version, graal ultime de tout bon collectionneur de rock, n'aurait que deux autres exemplaires connus : un à Moe Tucker, la batteuse du groupe et un à David Bowie, qui le jugerait comme sa possession la plus précieuse.

On ne sait pas qui à mis la main sur l'objet et si on aura un jour la chance de pouvoir l'écouter. ça fait réver, hein ? Moi je pense que je l'aurais garder pour moi, sans que personne ne le sache. Et vous ?

Source : Les Inrocks n°576

[Electro] Chaos

Introduction :

Jeudi, 22h45, Bordeaux, Windows Live Messenger
Chewby dit : http://www.myspace.com/chaosinsectorlabo
Chewby dit : mate les vidéo
Chewby dit : ch’uis dans ma période japon
Baïkal dit : j'ai la flemme de mater mais je vais écouter
Chewby dit : ok
Chewby dit : ça déchire tout
Baïkal dit : aion valley of wind est une pure tuerie
Chewby dit : elle déchire (ndBaïkal : noté le vocabulaire varié du jeune homme)
Chewby dit : j’te conseille la vidéo du bas

Bah voilà comment faire une découverte potable sur un groupe japonais quand tous les sites qui en parlent, à part le MySpace, sont en japonais ? Et la seule phrase utilisable c’est « Chaos est un DJ, qui a commencé sa carrière en 1996 en triturant des beats de hip hop. Il est sur le label japonais Insector Labo ». J’ai la flemme de traduire mieux. je suis une bite en anglais.

Du coup, tu mets la vieille conversation MSN qui t’as fait découvrir le truc, car oui, c’est une VRAIE découverte. Je ne connaissais pas il y a deux heures. Et je peux dire que ça me plait bien, c’est pas extrêmement original, mais la puissance des beats est assez suffisante pour laisser des sensations agréables et enivrante. Comme je l’ai dit la chanson « aion valley of wind » est une pure tuerie !! Ca me fait penser à plein de trucs différents, mais je n’arrive pas à mettre de nom dessus et encore une fois je copie sur le myspace. (le label Ninja Tune surtout, de l’electronica alambiquée à la Autechre, Boards Of Canada et DJ Krush le compatriote forcément) Quel article de merde. Même Timor peut pas faire pire.

Heureusement que seul compte la musique...

Lien : http://www.myspace.com/chaosinsectorlabo

Ce qui est génial avec les MySpace bien rempli, c’est que t’as pas besoin d’aller à la pèche au lien. Y a quatre chansons géniales, trois clips, la disco et l’accès au site officiel en japonais. Et après on se plaint d’avoir des découvertes de douze ligne.

Le batteur en milieu urbain

Déjà, le batteur est un peu perdu en milieu urbain, comme dans tous les univers en même temps. Sorti du binaire, du ryhtme effrenné, le batteur ne comprend rien. Ce n'est pas le sujet, et de toutes façons, nous ne pourrons jamais rien pour lui.

Mais là je parle d'un batteur du voisinage, qui joue tous les jours de la batterie pour s'entrainer à devenir rockstar. Il n'est pas mauvais, mais pendant trois heures d'affilées, ou le dimanche matin, ou pile quand on a décidé de faire quelkque chose au calme : ça fait mal à la tête, ça énerve. On sort son grand couteau et on décide de chercher l'admirateur de Bonham ou Grohl dans tout l'immeuble.

Arrivé au deuxième étage, essouflé, on se pose la question :

Est-ce qu'on le laisse faire, pour l'amour de la musique et parce que ce gamin risque peut etre de finir dans un groupe que l'on ira voir et appréciera, ou est-ce qu'on va le tuer parce que trois heures de batterie brute tous les après-midis, on tienra pas une semaine de plus ?

Il en va de même pour le jeune guitariste qui répète inlassablement les accords de "Boulevard Of Broken Dreams" sur son ibanez, ou du chanteur qui veut faire du screamo et qui a décidé de tester la résistance de son micro. Les exemples sont bien nombreux dans le rock (et ailleurs, la trompette, la cornemuse, l'orgue d'église...)

Ou alors, ce con il fait ça pour que la copropriété lui paye un local de repet...

[Electro] Justice/MSTRKRFT

Ouais, je sais, « mais on est pas sur un secteur Rock ici ? », mais je t’emmerde, maintenant tu prends tes NIN et tu te casses.

C’était juste pour vous dire, que la scène hype techno d’en ce moment comment elle tabasse sa mère !! Comme on a, nous aussi, notre énorme scène hype rock, et qu’on les écoute quand même (spécial kassdédi à Naast, courage les mecs, on vous kiffe trop !) Je me suis dit, pourquoi ne pas aller voir de leur coté. Bon, je suis sûr que sur ELC (ou même ici), ils seront morts en rire en lisant ça et ils me montreront du doigt en disant « Bouh il suit la hype ! Loser ! » Ouais, mais comme je me sens rebelle aujourd’hui, je les emmerde aussi. Et je vais donc vous parler de deux groupes, un français et un canadien, qui font de la tech, de la house avec du rock dans les oreilles voire sur les platines ! Ils n’ont toujours pas sorti d’albums (mais des EP’s comme s’ils en pleuvaient) et promettent des dimanches matins rieurs et des samedis soirs qui puent la sueur.

Justice est un groupe de petits cons de plus, qui s’appellent encore comme des profs de français (Xavier de Rosnay et Gaspard Auge) et qui font des merveilles avec des machines pourries, comme l’avait fait Daft Punk, Motorbass, Etienne de Crecy, enfin toute une autre bande de petits cons qu’on appelait « French Touch » Des mecs qui ajoutent des bruits ignobles dans n’importe quoi, qui te mixe le tout à fond, les yeux fermés, la paille encore coincée dans le pif et qui arrive à te rendre Britney Spears épileptique, Franz Ferdinand sexy, Soulwax encore plus Soulwax, et surtout rajouter un peu d’esprit rock dans un milieu assez fermé. Car oui ils sont moches comme des roadies de Metallica, la pochette de « Waters Of Nazareth » ressemble à celle d’un album d’Iron Maiden ou pire. Et avec toujours l’énorme croix en symbole récurrent (c’est assez drôle de voir qu’il se qualifie en « Christian/Club » sur MySpace. Et surtout même si les sons sont à 100% tirés d’un ordinateur, ça ressemble à du hard rock bien crado mélangé à de la techno ou de la house, ce qui nous donne un hybride assez étrange, mais toujours tellement bon pour qu’on ait pas à se poser ce genre de question en pleine montée. Ils sont signés sur Ed Bangers records, LE label emblématique de cette scène qui ne fait quasiment que de ça. Le label créé par le manager des Daft !

Pour le groupe suivant, c’est beaucoup plus électro "classique" que Justice mais il y a la même énergie et le même sens de la déconne. Les deux barges de MSTRKRFT (ça se prononce « Master Kraft »), viennent de sortir un remix d’un vieux morceau des All Saints !! Qui évidemment est génial du point de vue du culot, un tantinet kitch, mais tellement bon pour danser. Mais quand on sait qu’ils sont capables de tellement mieux avec un bon groupe : le remix de « Monster Hopital » de Metric est un monument du genre, ça se trouve facilement sur radioblog. Il faut savoir aussi que les deux compères canadiens s’amusent avec Para One à se remixer mutuellement un peu comme un match de ping pong et viennent de remixer "DuDun-Dun" ET JE L’AI TOUJOURS PAS ENTENDU !! (C’est un scandale !!) Ils viennent régulièrement en France et se sont déjà fait pleins de copains ici.

Une scène avec comme papas, Daft Punk (soit apparemment la figure tutélaire obligatoire pour tous jeunes groupe qui se lance dans l’électro) bien sur mais aussi Soulwax (les nite versions, pas les autres disques pourris) et Mr. Oizo (ouais Flat Eric, la pub Elvis tout ça, mais aussi deux albums sortis du cerveau d’un fou, tout simplement géniaux) Et comme cousins ou frères, Modeselektor (le morceau « Dancing Box » avec TTC est une tuerie) , Dat Politics (My Toshiba Is Alive, un morceau que je m’écoute en boucle depuis des mois), Feadz, Digitalism (écoutez « Zdarlight » et dansez les enfants), Para One (voir dans les archives), le label Institubes (le jumeau hip hop d’Ed Bangers : Tékilatex sort de ce corps !!), Surkin (« Radio Fireworks » ou le comble du mauvais goût dans un single renversant), TTC, le label DFA (le label de LCD Soundsystem, qui a pondu les MEILLEURS remixes de 2006 !), Vitalic, Agoria, Tiga....

Tournée de MySpace :

JUSTICE : http://www.myspace.com/etjusticepourtous

MSTRKRFT : http://www.myspace.com/mstrkrft

ED BANGERS RECORD : http://www.myspace.com/edbangerrecords

Ils ne vous restent plus qu’à retourner dans les clubs (n’hésitez pas à vous bourrer la gueule avant, le prix des consos c’est pas la même chose, et surtout dites non au type qui veut vous refiler des efferalgan importés)

Les femmes

Tout le monde sait que c’est un plagiat honteux du chef d’œuvre de Sirin, mais j’ai cru comprendre qu’il fallait une réponse. Et comme son article m’a fait rire, cela m’embêterait de lire en propa un de ses aigris excités qui ont mal pris la chose. Je vais donc essayer de rendre un hommage à la hauteur.


Espèce plus que répandue sur la surface du globe, et ce depuis des millénaires, l'Homme se distingue en 2 catégories, les hommes et les "FEMMES", avec des guillemets, des capitales, un long soupir et un roulement des yeux vers le haut. Bien qu’égaux intellectuellement, les hommes et les femmes possèdent néanmoins quelques différences comme la capacité à rester captivé devant onze crétins qui tapent dans une baballe ou la frénésie maladive à l’acquisition de nouvelles chaussures. Mais de telles incompatibilités n’arrivent pas à empêcher ce qui doit arriver (pour le moment, dans la majorité des cas) : l’homme et la femme s’attireront.

L’homme sera qualifié injustement de « dragueur » et autres noms d’oiseaux, alors que la femme pure et chaste ne se résoudra pas à tomber aussi bas. Mais si elles sont pourtant connues pour leur charme et leur compréhension lors des premiers rendez-vous, en viennent souvent à se transformer une fois dans la vie quotidienne. Voici pour vous, mesdames et messieurs, quelques comportements types de femmes modernes dans la vie de couple.



- La libérée :
Elle peut tout faire, et elle veut le faire tout le temps. Avec elle vous ne passez pas pour un pervers ou un obsédé. A peine vous avez sorti la caméra qu’elle prépare déjà le trépied, l’éclairage ou la batterie de rechange. C’est encore elle qui a proposé à sa copine Laetitia de venir se joindre à vos ébats. En dehors, du sexe, elle en parle, elle vous provoque, elle ne parle même quasiment que de ça. Vous vous surprenez même à penser que c’est parfois trop. Elle finira sûrement par vous quitter pour quelqu’un plus en phase avec elle, avec qui elle a eu de longues conversations sincères.

- La bisexuelle :
C’est un mythe, oubliez. La bisexuelle finira toujours par vous plaquer pour une meuf et ne vous fera jamais profiter de sa bisexualité, elle vous expliquera clairement que c’est pas parce qu’elle est attirée par les deux sexes, qu’elle veut forcément coucher avec les deux en même temps. Question de principe, elle assume sa différence.

- L’exclusive :
Elle vous aime, profondément et elle ne pourra jamais vous quitter pour un autre. Vous ne pouvez plus voir vos amies (parce que c’est louche une amitié homme/femme, et que de toutes façons vos copines sont toutes connes), vous ne pouvez plus voir vos amis (parce qu’elle ne peut pas supporter de passer une soirée loin de nous), vous ne pouvez même plus voir votre famille (mais la sienne non plus, il y a sa cousine Sophie, cette traînée) Vous ne pouvez plus sortir sans elle, elle tient à faire les courses à deux, sortir à deux, marcher dans la rue à deux, aller chez le dentiste à deux... Mais elle n’est pas jalouse, non, non.

- La romantique :
Vous lui payez le restaurant, elle est à la limite de l’orgasme. Mais ce qu’elle adore le plus, c’est passer de longues nuits à se regarder mutuellement, pour ensuite faire l’amour longtemps en susurrant des "je t’aime". Elle adore vos petites attentions, et trouve admirable la manière dont vous ouvrez un bocal de cornichons. Elle ne manque jamais de vous envoyer un petit texto mignon, à l’heure du déjeuner sur le thème de "tu me manques, reviens vite", mais toujours tourné différemment à chaque fois, c’est qu’elle est inventive quand il s’agit de mots d’amour ou alors c’est le 8 22 22. Elle attend avec impatience votre demande en mariage, en vain.

- La conne :
Le QI d’un oursin, la culture et le vocabulaire d’un élève de primaire... mais qu’est-ce qu’elle est bonne ! Et dieu sait que ça le fait de sortir avec une bombe.

- La battante :
Elle travaille cinquante heures par semaine, fait du sport tous les week-ends et va à la gym le mardi et le vendredi. Elle fait des vacances trekking ou des stages d’autodéfense avec ses amies. Vous ne la voyez jamais, et comme vous avez forcément un boulot plus minable qu’elle, c’est elle qui paye les factures et vous le fait bien savoir.

- La chef :
C’est elle qui commande, point barre. Dans l’appart, elle a tout choisi, même la déco de votre petit coin perso (même si c’est un endroit pour ranger le vélo ou les cannes à pêche dans le garage). Elle sait quand il faut manger, qui il faut voir, quand il faut faire l’amour et elle sait surtout exactement la marge de semblants de décisions à vous laisser pour vous garder.

- La moche :
Vous dites souvent : "Ouais, je sais. Elle est pas canon. C’était un pari à la base. Mais elle a un cœur gros comme ça." En vrai, elle est tellement laide, que même si elle avait un prix Nobel, on s’en foutrait. On sort pas avec les moches, nous.

- La dépressive :
Vous l’avez sauvé de deux tentatives de suicide à l’Efferalgan et elle a fini par s’attacher à vous. Grâce à vous, sa vie a de nouveau un sens, elle ne sait pas comment elle ferait sans. A chaque engueulade, elle hurle comme une damnée et vient s’excuser plus tard en psalmodiant des "Ne me quitte pas, s'il te plaît, ne me quitte pas". A chaque fois que vous menacez de la quitter, elle pleure, se terre dans son silence et regarde par-dessus le balcon du septième étage avec un air mélancolique.

- La cynique :
Elle n’aime pas les hommes, mais elle reste avec vous parce que vous n’aimez pas les femmes. Vous passez des soirées entières à observer l’espèce humaine avec dégoût, en couple, à fumer et à boire. Elle finira sûrement par tomber amoureuse d’un homo et vous laissera tomber pour vivre une vraie relation impossible avec un mec parfait.

- La joyeuse :
Riante, la joie de vivre au bord des lèvres, elle se contrefout de sa ligne ou de son apparence, elle mord la vie à pleines dents. Elle a des tas de passions et de hobbies, et vous demande toujours de participer amoureusement. Elle est fatigante, tout simplement.

- La paranoïaque :
Elle habite Namur, vous habitez Aix-en-provence. Vous vous voyez une fois toutes les quatre mois, et vous ne pouvez même pas baiser parce que vous êtes sur une péniche à la con et que vous connaissez personne pour vous prêter un appart. Par contre elle vous envoie un love bot différent deux fois par semaine, elle a vingt-sept liens sur sa fiche vers la votre, plus un poème, plus les quatre photos dans sa galerie. Vous êtes même mariés rp, et fêtez dignement chaque anniversaire de mariage avec une soirée sur msn ou skype. En plus, elle a photoshop et sait très bien s’en servir.


J’en ai oubliées ?


PS :
Vous avez sûrement remarqué que je n’ai pas utilisé le terme "salope". Non pas par question de respect (le terme "salaud" ayant été utilisé dans le premier article, cela aurait été une preuve de faiblesse) mais tout simplement parce que, comme tous les hommes le savent, vous l’êtes toutes. Une telle catégorie était donc inutile.

lundi 5 février 2007

Braquage

On était tranquille dans la Cadillac, Johnny avait tout prévu : A huit heures, le camion des convoyeurs passait dans toutes les stations services du Sud-Ouest, de Santa Chicras à Geta Hill. Tout ce qu'on avait à faire, c'était de les cueillir à l'avant dernière station, sur la 82ème est.

Rocky Horror mâchait son chewing gum au volant de la Cadillac, il était beaucoup trop nerveux depuis que son frère s'était fait serrer pour trafic de stups. Je regardais fixement la route pour guetter l'arrivée du camion vert sombre. Jeff le petit nouveau passait son temps à vérifier si son chargeur était plein. Tandis que Johnny, calme et détendu, vérifier une nouvelle fois le plan.

"Arrête de pisser dans ton froc gamin. Tout va se passer nickel. Tout est prévu." cracha Rocky Horror.

"Ca peut toujours foirer ! Comment tu peux savoir que ça va pas foirer ?" répondit-il, en essayant d'arrêter sa jambe de trembler.

"Parce que quand tu bosses avec Johnny, tu peux être sur que son coup va réussir. Pourquoi on l'a embauché le gamin ?" demanda Rocky.

"Parce que ton frère s'est fait serrer avec douze kilos de blanche dans la caisse. Fermez vos gueules, ils arrivent !" dis-je.

Tout le monde souffla un grand coup, regarda le camion passer, et sortit de la caisse avec assurance. J'étais en première ligne, le gamin couvrait mes arrières, et Johnny attendait le bon moment pour faire le show. Rocky attendait dans la voiture. Le premier sac était déjà dans le camion... Et tout d'un coup, le gamin, comme un con, s'est jeté sur un des convoyeurs, je sais pas pourquoi.

"Quel con !" dis-je, en sortant de derrière le transformateur. "Personne ne bouge !"

Johnny sortit aussi à son tour, mais c'était trop tard : le gamin était déjà maîtrisé.

"On se calme messieurs" dit-il calmement "Vous allez tout simplement nous donner trois de ces jolis sacs rouges. C'est tout ce que nous voulons. Non, non pas cela les rouges, oui, voilà."

"Nous avons l'un des vôtres, vous ne pouvez rien faire." dit le convoyeur.

"Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse d'un tel boulet ?"

"Il pourrait vous dénoncer et..."

Johnny tira une balle dans le genou du convoyeur et une balle dans la tête du gamin, il avança, en le tenant en joue, vers le convoyeur qui reculait sur le sol. Je visai les deux autres, prêt à faire feu.

"Donner moi ces putains de sacs rouges !

[Chronique] The Good, The Bad & The Queen

Ca y est !! Je l’ai !! Le premier album de The Good, The Bad & The Queen !!

(Je voudrais au passage dire que je me dégoûte de ne pas avoir attendu que mon pauvre marchand de disques indépendant l’ait et de m’être précipité à la Fnac pour l’acheter, alors que ça fait quinze jours que je le tanne pour savoir quand il arrive ! Mais bon... Je suis allé l’acheter pour ma mère là bas alors ça va.)

Mais bon, « c’est qui ces cons là ? », me diras-tu.

Pourquoi mérite-t-il un tel article ?

Et bien c’est pas des petites merdes, c’est des zicos hors-pair, des auteurs doués, avec un passé florissant. Les quatres musiciens mériteraient amplement une douzaine d’articles chacun. Mais je vais faire un peu plus court. D’abord nous avons Simon Tong, guitariste de feu The Verve, le groupe loser de la brit pop : alors qu’Oasis et Blur raflaient toutes les thunes, eux se prenaient des procès pour un innocent sample des stones. Puis Tony Allen, batteur de Fela Kuti dans les 70’s, participant actif au mouvement afro-beat qui a révélé au monde que l’Afrique pouvait aussi faire de la musique inventive. Viens ensuite, Paul Simonon, ancien bassiste des Clash (ouais, vous savez le groupe fondamental du punk que ce soit pour le discours, l’éthique, l’originalité ou la musique) et l’un des hommes les plus classes du rock. Puis le leader, celui qui a rassemblé tout ce beau monde comme il l’a fait pour Gorillaz (le plus gros carton de l’année 2005 au niveau commercial et artistique, ce qui n’est pas donné à tout le monde). J’ai nommé : Damon Albarn ! Accessoirement toujours chanteur de Blur, qui a eu son lot de bonnes chansons, mais aussi amateur de world music (africaines, cubaines, chinoises...), directeur de label, producteur... Mon Dieu à moi. On peut aussi rajouter le producteur qui tâte un peu des instruments sur quelques titres, Danger Mouse. A savoir la moitié de Gnarls Barkley et de Danger Doom, DJ bootlegger ultra doué, producteur prometteur (« Demon Days » de Gorillaz, The Rapture...), nouveau compère éternel de Damon et dont le prochain album avec le rappeur Gemini sort bientôt.

Donc du méga All-Stars Band, on pense à U.N.K.L.E., on pense à Handsome Boy Modeling School mais on pense surtout à tous les groupes de ce genre qui sont arrivés avec un line up affolant et qui bien souvent n’était qu’un coup dans l’eau, juste bon à faire un peu de sous.

Donc commençons à examiner la bête...

Alors déjà l’artwork est sublime. La couv toute en sépia et noir, représentant une cathédrale qui brûle, fleure bon le romantisme XIXème, Jack l’éventreur tout ça. Une pochette toujours réalisée par Jamie Hewlett, co-fondateur et dessinateur de Gorillaz. Mais les dessins à l’intérieur, en noir et blanc, sont tous de Paul Simonon, le bassiste. De plus, particularité très intéressante : le disque sent bon, comme un vieux bouquin et le digipack est tout doux, bref rien n’a été mis de coté.

Ca va sûrement en laisser plus d’un indifférent, mais les vrais fans de pop, les purs et durs, les dingues de disques, les enfoirés de nerds, ceux qui apprécient le petit Damon depuis toujours vont pas être déçu du voyage. C’est beau. On a l’impression que la musique vient de tous les coins du globe. C’est du hip hop, de la pop, de la soul, du rock, du reggae... La musique en général fait penser à Gorillaz, à cause de la voix bien évidemment. Damon chante comme jamais, sa voix est claire, profonde, précise, mais on retrouve aussi le son des instruments si particulier au groupe de dessins animés. Il y a beaucoup de choeurs dans ces chansons, des choeurs en « lalalala » et en « pom pom pom », des choeurs qui font planer et qui auraient fait s’évanouir les filles en 67.

La plupart des chansons nous ramène à l’image cliché qu’on se fait de vieux jamaïcains, assis sur un banc devant une maison ou une quincaillerie de la banlieue de Kingston ou de La Havane à fumer des pétards ou des cigares, surtout « History Song » l’introduction parfaite à ce disque, qui dit aux bourrins de dégager. « 80’s life » est drôle et belle à la fois, avec son intro qui ressemble à un vieille chanson d’amour sur fond de cocotiers. « Kingdom Of Doom » est un excellent single, avec un refrain efficace et un piano rageur. Le premier single dub « Herculean » pue la fumerie d’opium a plein nez. « Behind The Sun » aurait pu facilement passé sur un album de Gorillaz, « The Bunting Song » est magnifique et envoûtante tout simplement. « Three Changes » est un incroyable mix entre musique cubaine, hip hop et un zeste de punk. L’album se finit en beauté avec d’abord « Green Fields » petite ballade à la guitare qui sert d’intro au dernier morceau, sobrement intitulé « The Good, The Bad & The Queen », chanson de 6 minutes qui monte en crescendo jusqu’à l’explosion finale, dantesque, lumineuse. Arrivé à ce stade, il ne vous reste plus qu’à faire qu’une chose : le réécouter.

Tracklist :

1/ History Song
2/ 80’s Life
3/ Northern Whale
4/ Kingdom Of Doom
5/ Herculean
6/ Behind The Sun
7/ The Bunting Song
8/ Nature Springs
9/ A Soldier’s Tale
10/ Three Changes
11/ Green Fields
12/ The Good, The Bad & The Queen

Bonus DVD (édition limitée) :
On a droit à trois titres en live (« Nature Springs », « The Bunting Song » et « The Good, The Bas & The Queen », avec un son une image un peu trop nickels pour être honnêtes.

Mais le groupe a la classe, Tony Allen est surprenant de rythme et de flegme, Paul bouge comme un félin, dansant avec sa basse, Damon est surexcité, beau comme un dieu, malgré l’incisive pétée et Simon est surprenant de transparence. En effet, à coté des trois autres, aux visages marqués et aux accents différents, le petit Simon, bien propre sur lui et avec son accent so british disparaît un peu.

On a aussi droit à une interview (en anglais, et avec les accents que ce traînent Tony et Paul c’est pas aisé) du groupe et d’extraits de répétition filmé dans un très beau noir et blanc numérique, plus une version acoustique de « A Soldier’s Tale » de Damon et Paul.

Liens :

Herculean (Live à Abbay Road avec orchestre et tout)
http://www.youtube.com/watch?v=qDEIYYxQHx8

Kingdom Of Doom (TV Live)
http://www.youtube.com/watch?v=9R-krpVcd78

Green Fields (TV Live)
http://www.youtube.com/watch?v=8PGFXLW6U0E

The Bunting Song (TV Live)
http://www.youtube.com/watch?v=WGfNuFOOkt8

Le MySpace :
http://www.myspace.com/thegoodthebadandthequeen

Le site officiel, terriblement bien foutu :
http://www.thegoodthebadandthequeen.com/

« It’s the blessed routine for the good, the bad and the queen. Walking out of dreams with no physical wounds al all ”

[Débat] Dance, Baby, Dance

Il y a dans le Rock, une fracture. En effet il y a d’un coté les danseurs ceux qui aiment bouger leur corps sur la musique qu’ils aiment et d’autres pour qui ce qui compte c’est l’Oreille et qui ne dansent jamais par timidité, par manque de style ou tout simplement parce qu’ils n’ont pas, que ça à foutre en concert, parce que s’ils dansent comment tu veux qu’ils repèrent tous les changements d’accords imperceptibles, à la rigueur un petit mouvement constant pour distinguer d’un autre cas que nous verront par la suite.

Evidemment on distingue plusieurs paliers dans les concerts :

Il y a bien sur les minimalistes dans lesquels nous citerons nos amis les gothiques avec leur fabuleuse « danse du portefeuille » (tu danses comme si tu cherchais ton portefeuille par terre, la tête penchée, le regard vers, le sol et tu bouges toutes les trois secondes), le « headbang » (ou comment faire profiter tout le monde de ses pellicules), la fabuleuse « ondulation devant enceinte » de nos amis les chépers, « la danse du type qui ne s’est pas ce qu’il fout là » (pieds droits, bien ancré dans le sol, bras croisés, regard fixe, aucun mouvement), la « danse du premier rang » (« Non, je lâcherai pas la barrière ! ») Il y a aussi, chez nos amis rappeurs (oui, j’ai beaucoup d’amis) la danse dite « comme dans 8 Mile » (on tend le bras droit, mais pas trop parce que sinon ça fait nazi, et on le baisse et on le remonte en rythme, avec l’effet de foule c’est terrible, tout seul t’as l’air d’un con ) et bien d’autres encore.

Après nous distinguerons les catégories de danses désorganisées, sans rythmes mais qui nécessitent beaucoup d’énergie, avec le classique pogo (ou comment se prendre un gros blouson clouté dans la face) et toutes ses variantes (Braveheart, Slam et Cie), puis « la danse de la groupie » (on hurle le nom du groupe, on trépigne, on s’arrache les cheveux, on tente de monter sur la scène pour toucher les « instruments », on jète des strings...), la « danse de boîte » (qui marche pour les concerts électro, c’est sexy ça ondule mais ça n’est pas encore de la danse), ensuite vient la danse dite « Il est sous champi ou quoi ? » (c’est quand la tête parait aussi désarticulé que dans l’exorciste et que le reste du corps bouge dans l’autre sens), ensuite la même mais sans les champis à savoir celle intitulée « il fait chier ce con ça fait trois fois qu’il manque de m’assommer à sauter partout » (perso je suis fan : bon d’un mètre sur place, demi-tour, pas de danses improvisés, ridicule assumé) et encore plein d’autres danses

Puis la dernière des catégories : la danse, la vraie. Celle qui nécessite un minimum de condition physique et d’entraînement. On trouve le « rock n roll » (vous savez les deux abrutis qui sont si fiers de savoir danser le rock qu’ils prennent la moitié de la piste avec leurs mouvements) la « danse classique » (pas génial pour un concert de Sepultura), la « danse contemporaine » (« ou regarde Maman la madame elle se frotte par terre ! », très beau, très abstrait, peu utile en concert sauf sur la scène si c’est prévu) Evidemment vous l’aurez compris ce qui savent danser ce genre de danse ne le font pas en concert de rock mais c’est sans doute très utile pour onduler avec classe...

Et vous vous dansez comment ?

[Pop] Abba

Abba, on s’en souvient surtout parce que c’était la grosse te-hon d’écouter ça, maintenant tout le monde s’en fout, vu le nombre de merdes successives qui nous sont tombés sur la gueule, c’est devenu presque original et subversif d’être fan du double mixte suédois. Car oui, on peut aimer écouter un p’tit Abba de temps en temps. Un petit single indémodable qui nous rappellera nos vacances sur la côte d’azur chez tata Martine.

Alors que pourtant, ils viennent d’un pays glacial : la Suède, patrie de tous les hippies de l’époque qui prônaient l’amour libre et les bienfaits du steak de tofu aux herbes magiques, à savoir un des endroits à faire absolument lors de son baba tour juste après l’île de Wright et juste avant Goa. Et au milieu de tous ces hippies, il y avait deux couples, propres sur eux mais quand même hippies, qui avaient décidé de se démarquer. Et comme la quasi-totalité de leurs congénères à cheveux longs, ils montèrent un groupe. Ils avaient déjà connu une gloire relative, et ça sentait bon le coup fourré commercial, mais on ne leur en tiendra pas rigueur. Le groupe sort un album inoffensif en 72. Tout explose en 74 avec Waterloo qui gagne à l’eurovision !! (« Sweden, twelve points ») Et devient numéro 1 en Europe dans la foulée. Et c’est encore pire en 76, quand ils sortent « Dancing Queen » en pleine vague Disco. Ils se font tellement de brouzoufs qu’ils sont obligés d’investir dans n’importe quoi (des chaînes d’assemblages, des salles de cinémas, une compagnie pétrolière...) pour échapper au fisc, assez hard à l’époque en Suède. En 78, le groupe conquiert enfin les States avec leur film : « Abba - The Movie » qui fera lui aussi une sacrée montagne de pognon. Mais c’est le drame Agnetha, qui ne supporte pas le succès et l’avion (hahahaha), divorce de Björn, c’est le début du déclin du groupe. Ils se disputent souvent, dévastent des chambres d’hôtels (genre en laissant leurs fringues sur le dossier d’une chaise !!! Ces oufs !) Les deux autres divorcent à leur tour en 81. C’est la cata. Le groupe fait sa dernière apparition télé le 11 décembre 1982.

D’accord il est surtout question d’argent et de coup médiatique dans cette histoire. Mais les types d’Abba ont quand même écrit deux ou trois chansons bien foutues, de la pure pop millimétrée à voix cristalline, qui te colle à la peau pendant des jours et des jours : « Gimme ! Gimme ! Gimme ! » et son intro à la flûte de synthétiseur que Madonna himself a piqué sans vergogne. « Mamma Mia » qui est idéale pour danser sur un trottoir et shooter dans les pigeons. Personnellement, je rêve d’emballer une fille sur « Dancing Queen ». « Fernando » ou la ballade péruvienne, et « Waterloo » et « S.O.S. »... Mais c’était aussi un look inégalable, un code visuel novateur avec des vidéo-clips modernes, une éthique, une vie saine et des millions de fans all over the world.

Ceux qui écoutent encore Abba, levez la main.

A.B.B.A.
Agnetha Fälkstog
Benny Andersson
Björn Ulvaeus
Anni-Frid Lyngstad
(Frida)

Clips :

Mamma Mia
http://www.youtube.com/watch?v=f4OB25-r8Ls

Fernando
http://www.youtube.com/watch?v=4ohr4P8E_io

Gimme ! Gimme ! Gimme !
http://www.youtube.com/watch?v=i_SSlHNwykU

Gimme ! Gimme ! Gimme ! (deuxième version)
http://www.youtube.com/watch?v=i7mbs1xgjM8

Dancing Queen
http://www.youtube.com/watch?v=M1rYUzUCgGY

Waterloo (le fabuleux passage à l’Eurovison)
http://www.youtube.com/watch?v=KXXRPhaNJC0

My Space :
http://www.myspace.com/abbatributebandsworldwide

[Rock] The Organ

Bon alors d’abord je voudrais vous faire de ma profonde tristesse. Je divaguais sur le net pour copier/coller un texte pour cette découverte (non je rigole. C’est Mal !) quand j‘arrive sur le site web officiel de The Organ (theorgan.ca). Et là enfer et damnation :

“We are sad to announce that we're breaking up. We want to thank our friends, fans, and family for all the support you gave to us. Thank you. Shelby, Jenny, Katie, Debora, and Shmoo. December 7, 2006”

Et là moi je dis : ça craint ! Comment tu veux faire des découvertes décentes si le groupe se sépare alors que tu ne les as même pas vus en concert ?

Ce groupe était donc né à Vancouver en 2001, fondée par la chanteuse/compositrice Katie Sketch, dont la beauté androgyne vous glace le sang, l’organiste Jenny Smith et un orgue Hammond X123 qui donne son au groupe. Ce groupe, exclusivement féminin, joue sur l’ambiguïté sexuelle d’abord par l’image, elles ressemblent toutes à des lesbiennes américaines types (voir le clip de Love, Love, Love), elles font une apparition dans L Word (qui est une série sur la communauté homosexuelle féminine de Los Angeles) et par leur musique ressemble à celle des Smiths, groupe bien connu pour avoir aidé à l’intégration des homos dans la musique pop.

Pour ce qui est de la musique, car finalement le reste n’a qu’une faible importance, The Organ joue un rock fiévreux, loin de la furie des riot girls et surtout une mélancolie qui vous envahit dès l’écoute du premier titre : « Brother », qui pour moi reste le meilleur. Une introduction parfaite au groupe avec sa basse bien grasse, parfaite. « Sudden Death » est aussi un grand moment de l’album, d’une beauté enivrante. Le reste de l’album possède quelques autres pépites (Sinking Heart surtout , I Am Not Surprised, Memorize The City, Steven Smith) mais aussi les défauts d’un premier album prometteur, quelques chansons gentillettes. Les sonorités rappellent les Smiths mais aussi Interpol, Metric et Electrelane (la ressemblance est frappante entre les deux groupes) soit des groupes qui ont beaucoup trop écouté Joy Division quand ils étaient petit pour faire une musique joyeuse et entraînante. Et c’est tant mieux.

Voilà, j’espère néanmoins que le groupe se reformera un jour ou que leurs aventures solos soient pleines de richesses et de bons albums pour nous, pauvres petits auditeurs en deuil.

Les clips :

Love, Love, Love (ou comment tirer partie d’une vidéo de beuverie du groupe)
http://www.youtube.com/watch?v=Cue1reDn86w&mode=related&search=

Brother (parce qu’on voit bien à quel point la chanteuse est une parfaite androgyne)
http://www.youtube.com/watch?v=5GdgEXaF2sk&mode=related&search=

L’apparition dans L Word (featuring Carmen et Shane *instant groupie*)
http://www.youtube.com/watch?v=bzuw7u4RLsQ

Un inédit en live, qui restera sans nom
http://www.youtube.com/watch?v=zVu28o0Vy1o

My Space (pour faire plaisir au docteur et en mettre plein les fouilles à R. M.) :
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=10099576

[Les Gros Mots du Rock] Mainstream

Selon Wikipedia, le mainstream est un terme venant du jazz signifiant « courant principal » apparu dans les années 50 qui regroupait toutes les caractéristiques du jazz « classique » (en opposition à tous les dérivés du bebop au free-jazz).

Aujourd’hui, le terme « Mainstream » est conspué et est synonyme de « bouse », « commercial », « MTV » et « Britney Spears ». Et selon une règle que personne n’a écrite, mais dont tout le monde fait référence. Un morceau, un artiste ou un album devient « mainstream » quand il vend plus de disques que les autres, passe à la radio, diffuse des clips, reçoit des récompenses, sort une compilation, fait des interviews ou des concerts caritatifs. Et sans regarder la qualité de la chanson, sans même vraiment l’écouter une seule fois, tout le monde s’accorde sur ce point c’est de la merde en barre. Aujourd’hui si un artiste a une quelconque logique commerciale, il est décrié. Il y a beaucoup d’artistes sans imagination, mais il y en a aussi toute une tripotée dans l’Underground (cf. prochain article)

Alors moi je ne me ferai pas avoir, je ne vais pas envoyer valser une chanson comme « Crazy » de Gnarls Barkley et sa ligne de basse entêtante, sous le prétexte du Mainstream, je continuerai à apprécier « ça plane pour moi » de Plastic Bertrand, le dernier Justin Timberlake se laisse écouter et comporte même deux ou trois bonnes chansons, « Toxic » de Britney est une pure tuerie, au même titre que le « Lose Yourself » d’Eminem, j’écoute encore Camille, le duo Voulzy/Souchon ou Gainsbourg quand sa passe à la radio française, je ne vais pas m’empêcher d’écouter « La Breeze » de Simian sous prétexte que leur maison de disque ou eux-même ont vendu la chanson pour une pub, et pareil pour Bloc Party, j’appréciais avant la hype je vois pas ce qui aurait changé aux morceaux pour que je ne les écoute plus. Il y a des tonnes d’exemples.

Et maintenant, faibles d’esprit et critiques auto-proclamés. Déversez votre bile.

[Electro/Hip Hop] Para One

Il est né Jean Baptiste de Laubier, à Orléans en 79 et comme depuis Air et Daft Punk on peut faire de l’électro en s’appelant « de Quelque Chose » on ne lui en tiendra pas rigueur. Education catholique, découverte du rap tôt... bla bla bla...

Il y a disons un an et demi, personne n’avait entendu parler de lui ou très peu. C’était juste un producteur de rap français doué, mais effacé derrière les « stars » (il a produit « Pas d’armure » de TTC notamment, du Klub des Losers, il a bossé avec Cyanure d’ATK, l’Atelier...) Puis on a tous prit dans la gueule les productions du deuxième album de TTC, « Bâtards Sensibles », où il produisait six titres (le mythique « Dans le Club », les allumés « J’ai pas sommeil » et « Codéine », « Catalogue » « Bâtards Sensibles » et « Le chant des hommes »). Ce qu’on remarque à l’écoute de ces titres, c’est le sens du rythme du petit Jean Baptiste qui dénote légèrement avec le hip hop salace et booty prôné par le reste de TTC. C’est plus funky, plus pop, moins graveleux aussi.

Puis il fait ses armes en remixant les autres comme tout bon DJ qui se respecte... on s’attend un peu à voir de l’électro gentillette, quelques tracks de hip hop et basta... Que nenni, de la techno, de la techno qui tabasse sa mère en plus : Le meilleur remix de Daft Punk de 2006, MSTRKRFT (ses alter ego britons), mais surtout le remix qui a rendu Vegastar audible (enfin plutôt inaudible en fait) avec un mix magnifique, incontrôlable, dément (« Elle blesse [Para One Remix] ») et je l’ai trouvé nulle part en écoute gratos donc téléchargez-le.

En 2006, il sort son album « Epiphanie » sur le label parisien Institubes, le label de Tékilatex et de Tacteel, et encore une fois il y a aussi un morceau avec TTC (« Musclor », à mourir de rire) et de l’électro gentillette mais prenante et planante (« Ski Lessons Blues » surtout, « Bobble », « Liège »...) Et puis il y a le single Dudun-Dun... une montée fantastique, un rythme de chien, cinq minutes de pure transe (testé en live pour vous par le petit Baïkal qui a perdu des litres de sueur à ce concert) Et puis il y a « Clubhoppn » qui provoque à peu près les même effets en pire (le break à 2’ 12 est impossible à danser sans se prendre pour un hindou). Ces trois morceaux (avec Musclor) forme le squelette de l’album, mais ce n’est pas pour autant qu’il faille délaisser le reste qui peut paraître barbant et répétitif au non-amateur, mais qui regorge de bonnes idées.

Il a continué de travailler à bosser avec TTC sur le troisième (« 3615 TTC », maintenant disponible chez tous les bons poissonniers), mixe avec les plus grands DJ... mais le plus marrant c’est qu’il voit la musique comme « un passe temps » et préfère de loin le cinéma. Il doit finir ses études à la FEMIS et a déjà réalisé plusieurs court-métrages.

Liens :

Une petite intro de set :
http://www.youtube.com/watch?v=EEx7LWOt2ls

T.T.C. – Dans Le Club
http://www.youtube.com/watch?v=o00_EISM4RQ

Un live ou comment faire des vidéos pourries avec son GSM (mais la puissance des basses est phénoménale) :
http://www.youtube.com/watch?v=_cK94VebqSA

L’album entier en écoute sur radioblog !!
http://www.radioblogclub.com/open/95334/para_one/%5BPara%20One%5D%20%28Epiphanie%29%2011%20Clubhoppn

My Space : (avec le clip sexy et bizarre de DuDun-Dun)
http://www.myspace.com/paraone
http://www.myspace.com/vegastar
(c’est la troisième)

[Classic Album] Television – Marquee Moon

Préambule : Pour ne pas laisser Miloon* faire toute seule votre éducation. J’ai décidé de commencer une série sur quelques albums historiques du Rock. Je ne prendrai pas non plus les grands-classiques-immortels (pas de Nevermind, pas de OK Computer, pas d’Electric Ladyland, pas de Sgt. Pepper’s ou de Beggars Banquet, quoique... On verra.) mais quelques albums de la pénombre qui ont pourtant durablement marqué (ou pas) l’histoire Du Wock N’ Woll.

Je commencerai donc, pour être en phase avec le dernier article par « Marquee Moon » de Television.

Formé en 1973, le groupe sera vite englobé dans l’explosion punk de New York. Apparenté à Patti Smith, les Ramones, Richard Hell (qui fait d’ailleurs parti du groupe jusqu’en 1975) et toute la scène du tout jeune club du CBGB. Or voilà si leurs potes voyaient dans le punk une manière de renouveler la musique. Tom Verlaine et ses acolytes ont surtout entrevu un moyen de pouvoir faire leur musique tranquillement, exactement comme il voulait faire. Car Verlaine était un fan de Coltrane et rêvait de pouvoir retranscrire la musique du jazzman dans un album de rock. De plus ce dernier avait une voix magnifique, à la fois tragique et ironique (parfois geignarde), un jeu de guitare obsédant à base d’arpèges en forme de grand huit et des textes à faire chialer le pire des bourreau, inspirés par Kerouac et Ginsberg (des poètes des 50’s/60’s). On retrouvai aussi une fort et persistant odeur de Velvet Underground dans ce groupe.

Ainsi en 1977, Television sort Marquee Moon chez Elektra. Comme beaucoup d’albums majeurs, celui-ci mettra son temps avant d’être apprécié par le public, qui attend alors autre chose des groupes New-Yorkais.

Les morceaux s’ils peuvent faire éprouver souvent les sentiments de tristesse et de solitude de Tom Verlaine peuvent aussi parfois en plein cœur du morceau ressemblait à un fol hymne à la vie. Ces sentiments contradictoires m’ont particulièrement affecté quand j’ai découvert cet album, on ne peut m’empêcher d’écouter un morceau de cet album. On retiendra surtout le morceau éponyme, long morceau dix minutes avec son riff entêtant qui vous prend les tripes dès la première écoute. Mais aussi Torn Curtain, le grand final avec ses chœurs lancinant et la guitare qui « pleure » littéralement et See No Evil, le morceau introductif qui vous scotche au bout de dix secondes.

Vous vous demandez sûrement quelle est cette musique. Vous voulez déjà lui mettre une étiquette. A part dire que c’est de la pop ou du rock au sens très large des termes, on ne peut pas vraiment la ranger dans un genre.

Le groupe a sorti par la suite un autre bel (mais moins passionant) album : « Adventure », qui fut un échec commercial, et s’arrêta de sortir des disques, tournant de temps en temps mais sans cette magie de 1977 qui les avaient, quelque fois, fait tutoyer la musique céleste. (Ouais je sais, je m’emporte)

Playlist :
1/ See No Evil
2/ Venus
3/ Friction
4/ Marquee Moon
5/ Elevation
6/ Guiding Light
7/ Prove It
8/ Torn Curtain

Line Up :
_ Tom Verlaine (lead vocals, guitar)
_ Richard Lloyd (guitar, vocals)
_ Fred Smith (bass, vocals)
_ Billy Ficca (drums)

Lien :

_Marquee Moon (Live)
(part 1) http://www.youtube.com/watch?v=kDrLzeAMqOw&mode=related&search=

(part 2) http://www.youtube.com/watch?v=vOUIQtWj_X8&mode=related&search=

_Guiding Light (Musique sur un clip de Gorillaz, fermez les yeux)
http://www.youtube.com/watch?v=5rT78mtXhXs&mode=related&search=

Achetez l’album ou téléchargez le mais surtout écoutez le !

[Classic Album] The Beatles – L’Album Blanc (2)

Je ne vais pas vous faire l’affront de présenter ce groupe et encore moins faire une biographie du groupe parce qu’on en aurait pour trois semaines. Il est extrêmement difficile de parler des Beatles (et de l’album blanc) car tout a déjà été dit. Mais je vais essayer pour les quelques-uns uns qui ne connaissent pas cet album.

Le disque sort le 22 novembre 1968, en plein période contestataire européenne et de création musicale sans limite, après trois albums baptisés par quelques-uns uns de « trilogie psychédélique » qui obéissaient tous à un certain concept, une ligne directrice qui les homogénéisaient. Rien de tout cela ici, car l’on trouve ici plus une collection de chansons éparses, toujours écrites par un seul membre du groupe, dans son coin.

Le groupe est presque dissout à cette époque. John ne pense plus qu’à convoler avec Yoko, George est dans les limbes psychédéliques et commencent à se rendre compte que son talent est bouffé par les deux énergumènes, Ringo est parti en vacances, loin et très longtemps et arrivera même en retard à l’enregistrement (c’est pour ça que McCartney prendra sa place derrière les fûts pour « Back In The USSR »), et Paul, lui seul s’accroche et croit encore au groupe. Il y a de nombreuses autres anecdotes croustillantes au sujet de cet album, à commencer par cette pochette immaculée. C’est John qui est, indirectement, à l’origine de cette idée. En fait, il voulait mettre une photo assez osée de lui et Yoko au lit. Ce qui n’a pas manqué d’énerver les autres qui lui ont, de suite, demandé de trouver autre chose. Blessé dans son orgueil, John dira : « Ce sera cette photo ou rien ! » Ce fut rien. Désolé John.

Les thèmes abordés sont tous différents : John chante sur sa mère (Julia), Paul sur sa chienne (Martha My Dear), « Sexy Sadie » fait référence à un yogi indien qui les a arnaqués d’une coquette somme en Inde, « Glass Onion » revient déjà sur l’image du groupe, « Back In The USSR » fait référence au « Back In The USA » de Chuck Berry et se transforme en critique douce-amère des States par un personnage russe émigré. L

L’album touche à tous les styles. En 30 morceaux (qui dépassent rarement les 3 minutes) nous avons l’éventail de la musique des 40 prochaines années. Il y a là de la country (Rocky Racoon), du blues, du rock, de la comédie musicale (Honey Pie), de la pop, du hard-rock (le magnifique et furibard Helter-Skelter), des ballades, de la musique concrète (Revolution 9)... Cet album sonne comme une collection de projets solos des trois principaux compositeurs. Seul, au milieu de ce bordel, Ringo essaye de faire le lien le mieux qu’il le peut entre les différents membres du groupe. Cela sonne aussu comme l’album d’un groupe en crise, d’un groupe sans avenir mais avec un passé florissant. Mais néanmoins, c’est un tel concentré de créativité, d’originalité (renforcé par la compétition entre eux) que cela reste à jamais leur album le plus important, celui que l’on retrouve encore dans les volutes de Portishead, dans l’écriture de Thom Yorke, dans les personnages de Bowie et pleins d’autres. La plupart des groupes de 2006 doivent quelque chose à cet album là. Un album remplit de pop-songs à chialer (Happiness Is A Warm Gun, While My Guitar Gently Weeps) d’improvisations, d’expérimentations (9 minutes de musique concrète inspirée d’Egard Varèse sur un album pop !). Un laboratoire, une bible, un livre de coloriage, voilà ce que c’est, mais surtout le meilleur album double de tous les temps : indépassable, intraduisible, impossible à refaire, un chef d’œuvre.

Line Up :
Genre, vous savez pas !

Tracklist :

- Disc 1 :

Face A :
1/ Back in the U.S.S.R.(McCartney)
2/ Dear Prudence (Lennon)
3/ Glass Onion (Lennon)
4/ Ob-la-di, Ob-la-da (McCartney)
5/ Wild Honey Pie (McCartney)
6/ The Continuing Story of Bungalow Bill (Lennon)
7/ While My Guitar Gently Weeps [feat. Eric Clapton] (Harrison)
8/ Happiness is a Warm Gun (Lennon)

Face B :
9/ Martha My Dear (McCartney)
10/ I'm so tired (Lennon)
11/ Blackbird (McCartney)
12/ Piggies (Harrison)
13/ Rocky Raccoon [feat. Donovan] (McCartney)
14/ Don't Pass Me By (Starr)
15/ Why Don't We Do It In The Road (McCartney)
16/ I Will (McCartney)
17/ Julia (Lennon)

- Disc 2 :

Face A :
1/ Birthday (Lennon/McCartney)
2/ Yer Blues (Lennon)
3/ Mother Nature's Son (McCartney)
4/ Everybody's Got Something To Hide Except Me And My Monkey (Lennon)

5/ Sexy Sadie (Lennon)
6/ Helter Skelter (McCartney)
7/ Long, Long, Long (Harrison)

Face B :
8/ Revolution 1 (Lennon)
9/ Honey pie (McCartney)
10/ Savoy Truffle (Harrison)
11/ Cry Baby Cry (Lennon)
12/ Revolution 9 (Lennon)
13/ Good night (Starr)

Liens :

- Helter Skelter (vidéo avec Charles Manson)
http://www.youtube.com/watch?v=KKtkMzujAnI&mode=related&search=

- Happiness Is A Warm Gun (sur une vidéo d’Halo)
http://www.youtube.com/watch?v=NKDjagu35zw

- While My Guitar Gently Weeps (Acoustique par George Harrison)
http://www.youtube.com/watch?v=aKy73uTOhDc&mode=related&search=

- Revolution (le single)
http://www.youtube.com/watch?v=A-EVPOzR7LY&mode=related&search=

[Pop] The Delgados ( & Chemikal Underground)

J’ai découvert The Delgados, d’une manière peu orthodoxe. En effet, leur chanson « The Light Before We Land » sert de générique au manga « Gunslinger Girls ». La production, soucieuse de se faire une meilleure image en évitant de mettre de la pop japonaise hystérique, a choisit ce titre qui retransmet parfaitement bien l’ambiance mélancolique de la série (qui est un monument du genre).

Formé en 1994 à Glasgow, ils choisissent leur nom en référence à un vainqueur du tour de France, Pedro Delgado, comme quoi pop et cyclisme font parfois bon ménage. Le groupe était adulé par la critique, surtout par John Peel qui les plaçait dans ses groupes préférés (et c’est un grand honneur), et possédait un important noyau dur de fans fidèles. The Delgados n’a pourtant jamais réussi à toucher le grand public, comme a pu le faire Elliott Smith. Ils resteront dans la clandestinité malgré des albums merveilleux (« Hate », le meilleur, le plus beau) et créeront leur propre label, Chemikal Underground, pour sortir leurs disques sans contraintes mais aussi produire des groupes qui leur ressemblent : Mogwai, Arab Strap, Bis... Un label pop intransigeant comme on en fait de moins en moins et qui vient de sortir une compilation de singles, faces B et autres raretés, ainsi que l’intégrale de leurs clips distordus et qui répond au doux nom poétique de « CHEM087 CD+DVD »

The Delgados est encore un de ses groupes perdus dans la quête de la chanson pop ultime (« Woke For Dreaming » s’en approche, de très prés) comme Mercury Rev, Sparklehorse ou Sufjan Stevens. Perdus pour la cause évidemment, ils se sont séparés en 2005 vaquant vers divers projets solos et leurs occupations de producteurs. Mais on n’en reste pas moins sans nouvelles : un magnifique double album regroupant l’ensemble des BBC sessions est sorti il y a quelques mois.

Line Up :
Alan Woodward (chant/guitares)
Stewart Henderson (basse)

Paul Savage (batterie)
Emma Pollock (chant/guitares)

Discographie :
Domestiques' (1996)
Peel Sessions
Peloton (1998)
The Great Eastern (2000)
'
Live at the Fruitmarket (2001)
Hate' (2002)
Universal Audio (2004)
The Complete BBC Peel Sessions (2006)

CHEM087 CD+DVD (2006)

Liens :
The Light Before We Land (sur une vidéo de Gunslinger Girls)
http://www.youtube.com/watch?v=rc_xID0TbaQ

Comin In From The Cold (Clip)
http://www.youtube.com/watch?v=Ip5rpaVStxs

American Trilogy (Clip)
http://www.youtube.com/watch?v=ioyyrM8lIzE

Leur MySpace qui pue un peu du cul
http://profile.myspace.com/index.cfm?fuseaction=user.viewprofile&friendID=122091320


Et leur site officiel (Chemikal Underground)
http://www.chemikal.co.uk/delgados.htm

[Chanson] Chris Cornell – You Know My Name

Je ne suis pas là pour parler du film “Casino Royale”, l’énième film de la sage James Bond. Je préfère m’intéresser à la musique du générique. Un classique depuis sa création.

A chaque épisode, les producteurs donnent le soin d’interpréter la chanson phare du film à un chanteur ou une chanteuse célèbre de l’époque. Mais si avant on préférait une touche un peu rétro et décalé, les derniers épisodes semblent montrer une certaine tendance à « MTViser » la licence en proposant l’interprétation, à l’avenant, à l’artiste qui fera le plus de fric. Le plus bel exemple reste Madonna sur l’épisode précédent qui nous avait pondu une bouse sans nom qui a évidemment rapporté un paquet de pognon phénoménal.

Et cette année, alors qu’on pu se réjouir d’un générique beaucoup plus Rock N Roll, Chris Cornell, le fringant chanteur d’Audioslave et du regretté groupe grunge Soundgarden, nous a sortI une chanson banale, pas excitante pour un sou. Le petit Chris braille sans conviction sur une musique plate (osons le dire), et ce n’est pas l’ajout de cuivres puissants mais surfaits qui rajoute du crédit à la chanson. Même insérer dans le film, elle ne vaut rien.

Alors que le film nous fait un petit retour aux bases de la série, sans fioriture, avec plus de psychologie, plus de finesse british, plus de violence aussi. Le générique ne suit pas. On repense alors immédiatement à Shirley Bassey, à Louis Armstrong, à Nancy Sinatra... C’est à dire aux génériques classieux de la grande époque où l’on essayait pas forcément d’accorder le style musical de la chanson au style de l’époque.

Qu’en pensez vous ? Est-ce bien d’avoir pris ce morceau pour le film ? Qui auriez vous vu pour chanter ? C’était mieux avant ou cette manière d’adapter le générique au besoin de l’époque est là depuis le début ?

Et voilà donc le clip, qui spoile légèrement,mais on ne lui en tiendra pas rigueur.

http://www.youtube.com/watch?v=VqN0av2XdXk

Et puis, à titre de pure comparaison, la version millésime 1967 de Nancy Sinatra : We Only Live Twice.

http://www.youtube.com/watch?v=6SpnZklvIh0

J’aimerais beaucoup que ce qui aime la chanson donne leur point de vue. Question de démocratie.