lundi 5 février 2007

[Débat] Dance, Baby, Dance

Il y a dans le Rock, une fracture. En effet il y a d’un coté les danseurs ceux qui aiment bouger leur corps sur la musique qu’ils aiment et d’autres pour qui ce qui compte c’est l’Oreille et qui ne dansent jamais par timidité, par manque de style ou tout simplement parce qu’ils n’ont pas, que ça à foutre en concert, parce que s’ils dansent comment tu veux qu’ils repèrent tous les changements d’accords imperceptibles, à la rigueur un petit mouvement constant pour distinguer d’un autre cas que nous verront par la suite.

Evidemment on distingue plusieurs paliers dans les concerts :

Il y a bien sur les minimalistes dans lesquels nous citerons nos amis les gothiques avec leur fabuleuse « danse du portefeuille » (tu danses comme si tu cherchais ton portefeuille par terre, la tête penchée, le regard vers, le sol et tu bouges toutes les trois secondes), le « headbang » (ou comment faire profiter tout le monde de ses pellicules), la fabuleuse « ondulation devant enceinte » de nos amis les chépers, « la danse du type qui ne s’est pas ce qu’il fout là » (pieds droits, bien ancré dans le sol, bras croisés, regard fixe, aucun mouvement), la « danse du premier rang » (« Non, je lâcherai pas la barrière ! ») Il y a aussi, chez nos amis rappeurs (oui, j’ai beaucoup d’amis) la danse dite « comme dans 8 Mile » (on tend le bras droit, mais pas trop parce que sinon ça fait nazi, et on le baisse et on le remonte en rythme, avec l’effet de foule c’est terrible, tout seul t’as l’air d’un con ) et bien d’autres encore.

Après nous distinguerons les catégories de danses désorganisées, sans rythmes mais qui nécessitent beaucoup d’énergie, avec le classique pogo (ou comment se prendre un gros blouson clouté dans la face) et toutes ses variantes (Braveheart, Slam et Cie), puis « la danse de la groupie » (on hurle le nom du groupe, on trépigne, on s’arrache les cheveux, on tente de monter sur la scène pour toucher les « instruments », on jète des strings...), la « danse de boîte » (qui marche pour les concerts électro, c’est sexy ça ondule mais ça n’est pas encore de la danse), ensuite vient la danse dite « Il est sous champi ou quoi ? » (c’est quand la tête parait aussi désarticulé que dans l’exorciste et que le reste du corps bouge dans l’autre sens), ensuite la même mais sans les champis à savoir celle intitulée « il fait chier ce con ça fait trois fois qu’il manque de m’assommer à sauter partout » (perso je suis fan : bon d’un mètre sur place, demi-tour, pas de danses improvisés, ridicule assumé) et encore plein d’autres danses

Puis la dernière des catégories : la danse, la vraie. Celle qui nécessite un minimum de condition physique et d’entraînement. On trouve le « rock n roll » (vous savez les deux abrutis qui sont si fiers de savoir danser le rock qu’ils prennent la moitié de la piste avec leurs mouvements) la « danse classique » (pas génial pour un concert de Sepultura), la « danse contemporaine » (« ou regarde Maman la madame elle se frotte par terre ! », très beau, très abstrait, peu utile en concert sauf sur la scène si c’est prévu) Evidemment vous l’aurez compris ce qui savent danser ce genre de danse ne le font pas en concert de rock mais c’est sans doute très utile pour onduler avec classe...

Et vous vous dansez comment ?

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